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Après quatre jours passés à Caracas, j’ai décidé de partir vers l’est, prenant comme point de chute la ville coloniale de Ciudad Bolivar, capitale de sa région, située sur le bord du grand et majestueux fleuve de l’Orénoque. J’ai préféré cette ville à celle de Maturin, située plus au nord, car elle m’offre de plus larges opportunités pour des excursions dans la forêt.

Le soir du lundi 11 février, Mariana m’a gentiment accompagnée au terminal de bus où l’on a mangé un super repas qu’on avait acheté sur la route dans un très bon restaurant de Caracas.

Nous nous sommes quittées avec plein d’émotions. Je me doutais que c’était le premier adieu d’une longue série. Etant très sensible, à chaque fois que je dois quitter quelqu’un que j’aime bien, cela me remplit d’une tristesse infinie. Je ne sais si je finirai par m’y habituer.

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Je n’ai pas eu froid mais en revanche j’ai fait des rêves pour le moins étranges, notamment avec un magnifique loup gris, très amical, qui apparaissait dans mon rêve à la façon des vieux indiens dans les films américains. Ils apparaissent et disparaissent doucement, sagement. Je n’avais personne à côté de moi, j’ai donc pu m’étendre comme je voulais.Les bus vénézuéliens qui relient les différentes villes du pays sont des bus très sûrs, très confortables et très modernes. Il faut choisir sa compagnie. Ce sont généralement des bus à deux étages avec des toilettes. Les sièges peuvent se mettre en position couchettes. Le seul hic, et il faut s’y préparer, c’est qu’il y fait une température aux alentours de 10°C !! C’est horrible ! C’est pour cette raison que vous voyez tous les voyageurs monter dans le bus avec des bonnets, écharpes, couvertures, pulls et autres tenues pour affronter ces longues heures glaciales. C’est amusant de voir le contraste avec la chaleur de l’extérieur où les gens sont en tee-shirt et l’intérieur frigorifique où l’on est tous emmitouflés sous nos couches de laine. Et même si vous essayez de supplier le chauffeur de monter de quelques degrés la climatisation, ce sera une cause perdue car il ne voudra rien entendre. Personne ne sait vraiment pourquoi ils doivent à tout prix maintenir une température aussi basse. Après réflexion, je me suis dit que c’était peut-être à cause des odeurs ou quelque chose comme ça, mais même encore maintenant je n’ai pas la réponse. Heureusement Mariana et mon guide (livre) m’avaient prévenue et je me suis habillée comme si je passais la nuit sur l’Himalaya !

Partie à 19h30 de Caracas, je suis arrivée à 6h du matin à Ciudad Bolivar. Il faisait jour et le terminal était déjà rempli de chauffeurs de taxi qui cherchaient un éventuel client parmi les voyageurs juste arrivés. J’ai pris mon temps pour enlever toutes les différentes épaisseurs qui composaient mon « costume », et après maintes négociations, un vieux chauffeur a bien voulu m’emmener pour pas cher dans le centre ville où j’avais réservé une chambre dans une posada.

 

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