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Un an déjà !!

Et oui ! Il y a un an, je quittais la France avec le coeur chargé d’émotions. Mes parents m’avaient accompagnée à l’aéroport où nous avaient rejoints des amis, Marino et Jean. Je partais pour un long périple ne sachant pas exactement ce que j’allais y découvrir. Je n’ai pas été déçue.

Après des premiers jours difficiles du fait d’être loin de sa famille, de ses amis, de ses repères, le rythme du voyage s’est peu à peu imposé et j’ai vite pris goût à l’aventure !

Le voyage est une expérience très personnelle où l’on apprend à modeler petit à petit sa façon de voyager. J’ai réglé ma vitesse de croisière. Bon, le début était assez particulier, je dois l’avouer, car je me suis faite une entorse à la cheville dès mon 10e jour de voyage, au pied du Salto Angel…Watch Your Step (= regarde où tu marches !) ! Après plus d’un mois et demi au Venezuela en repos total, j’ai enfin pu reprendre la route. Avec les béquilles au début, puis ensuite doucement, sans forcer dans les randonnées.

Le fait de voyager en bus a plusieurs avantages : vous voyez les paysages (sauf si vous voyagez la nuit, auquel cas vous économisez une nuit d’hôtel), vous êtes avec la population locale, vous faites des rencontres, vous pouvez lire. J’aime beaucoup mes voyages en bus. Moi qui étais malade dans les transports, je peux vous dire qu’après plus d’une centaine d’heures enfoncée sur mon siège, je suis désormais bien rôdée. Je peux même dire avec fierté que je suis capable de lire des livres entiers pendant que le bus avale les kilomètres. Petite exception quand même lorsque l’on traverse la cordillère des Andes secoués comme dans un panier à salade !

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Mon sac à dos est à la fois ma maison et mon meilleur ami. Il me semble parfois plus lourd que d’habitude, parfois plus léger. Ca dépend de mon énergie de la journée sans doute. Son poids avoisine les 20 kg. Beaucoup trop lourd diront les mauvaises langues, mais même en me déchargeant régulièrement de certaines choses, il pèse toujours autant. Je m’y suis faite et cela m’a permise de me muscler un peu. J’y trouve tout ce dont j’ai besoin, mon minimum à moi. La moustiquaire cohabite avec le bonnet et la crème solaire avec les bas de contention. Mon matériel audiovisuel et les médicaments sont ce qui me prend le plus de place.

Et bien sûr, je reçois en route des petits présents que je ne peux refuser… alors ils partent en France dès que quelqu’un me rend visite.

Au bout d’un an, le matériel et les vêtements accusent le coup. Mes vêtements sont recousus de partout et mes appareils électroniques et électriques montrent des signes de fatigue. Ils ont dû tenir le coup sous des températures entre -13°C sur les hauteurs Boliviennes et +45°C sur les côtes caribéennes du Venezuela et de Colombie. Ils ont aussi dû supporter la poussière du désert péruvien et l’humidité de la forêt amazonienne ou de la neige d’Ushuaia. A Melbourne, j’ai pu enfin laver mon grand sac à dos : joie incommensurable ! Il est maintenant comme neuf ! Mes chaussures aussi, pourtant de très bonne qualité, commencent à s’user un petit peu. Il faut dire aussi qu’elles en ont vu des vertes et des pas mûres. Et mes tongues (qui était déjà de vieilles tongues à mon départ) ont fini entre les crocs de la petite Uma, chiot de Manini et Federico à Buenos Aires. Mes chaussettes ont changé de couleurs. J’ai dû en racheter deux grosses paires à Quito. Mon sac de couchage est aussi un de mes meilleurs amis, grâce à lui, je n’ai jamais eu froid, même à -13°C dans le sud Lipez en Bolivie ou dans les bus glacés à cause de l’air conditionné.

On a marché sur mes lunettes de soleil il y a peu mais je les ai recollées et tout va bien.

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Les choses dont je pourrais en avoir mare :

–       mettre tout le temps les mêmes vêtements

–       ne pas pouvoir se faire à manger comme on veut

–       ne pas dormir toujours dans le même lit

–       faire et défaire son sac continuellement

–       ne pas s’habiller de façon « féminine » (se parfumer, se maquiller, mettre des robes…)

–       chercher toujours où se trouvent les choses dans les rayons des magasins quand on change de pays

–       devoir faire attention à ses affaires à chaque seconde

–       être loin des siens

–       ne pas comprendre ce que disent certaines personnes (cela vaut surtout pour les anglophones qui ont de sévères accents et qui ne font pas d’effort pour se faire comprendre)

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Les choses qui me plaisent beaucoup :

–       découvrir à chaque fois de nouveaux paysages

–       faire de belles rencontres, humaines comme animales

–       découvrir des mets succulents

–       pouvoir faire ce que je veux quand je veux

–       parler d’autres langues

–       respirer de nouvelles odeurs

–       découvrir un nouvel endroit qui m’accueillera

–       changer tout le temps de climat et ne pas tenir compte des saisons

–       organiser ses prochains jours de voyage

–       visiter des endroits insolites

–       prendre le temps de penser (et oui !)

–       admirer de superbes cieux étoilés

–       ne pas savoir ce que demain me réserve

–       avoir de belles surprises

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Durant cette année écoulée, j’ai découvert des horizons qui m’ont transformée à jamais. J’ai vu de mes propres yeux ce que je voyais depuis toujours dans les documentaires. Et la réalité est parfois bien différente. Les sensations ne sont pas les mêmes.

J’ai rencontré des personnes formidables qui m’ont accueillie chez elles sans même me connaître.

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Face à la découverte de la cruauté que l’on fait subir aux animaux chaque jour, en France comme ailleurs, je suis devenue vegan (rassurez-vous, ce n’est ni une secte, ni une maladie). Et les personnes qui m’ont jugé le plus sévèrement n’étaient pas celles que je croyais. Toutes les personnes que j’ai croisées sur mon chemin ont été d’une extrême tolérance face à ma façon de voir les choses, contrairement à des personnes que je connaissais depuis toujours.

Dans toutes les régions où je suis allée, sans exception, les habitants m’ont parlé du changement climatique qui avait modifié leur quotidien.

J’ai bien sûr eu la confirmation que le bonheur n’a rien avoir avec l’argent. Et que la générosité encore moins. C’est souvent ceux qui en avait le moins qui m’ont le plus donné.

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J’aimerais un jour pouvoir rendre la pareille à tous ceux qui m’ont aidée et accueillie pendant ce voyage. Sans eux, ça n’aurait pas été pareil ! Merci à eux tous ! Et merci aussi à mes amis proches qui ont toujours été à mes côtés.

Merci aussi à ma mère qui m’est d’un grand soutien jour après jour et sans qui je n’aurais pas pu arriver jusque-là.

J’ai aussi eu plusieurs « rendez-vous skype » (par internet) avec des classes de Rochefort (Charente-Maritime) où j’ai été à chaque fois ravie de revoir les enfants qui suivaient mon parcours. Merci aussi à eux.

Je pense aussi à tous les animaux que j’ai rencontrés, heureux comme malheureux. Parfois, il ne se passait pas une semaine sans que je ne verse une larme tant voir la misère à l’œil nu est difficile.

Merci à tous les compagnons de route qui m’ont supporté pendant le voyage.

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Au Pérou, Miguel Puesca m’a fait la formidable surprise d’être la marraine d’une petite femelle singe araignée qui s’appelle Charito et qui vit dans le parc de l’Université de Tumbes.

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J’ai vécu des moments magiques lors de l’observation des baleines franches australes près de la péninsule de Valdès en Argentine avec Estelle, et en nageant avec les dauphins dans la Bay of Islands en Nouvelle-Zélande.

Heureusement, jusqu’à maintenant, je ne me suis jamais sentie en insécurité. Ayant toujours été très prudente, cela m’a pour l’instant été bénéfique puisque je n’ai dû subir aucun vol.

J’ai rêvé les yeux grands ouverts. Ce que j’y ai vu n’était pas toujours rose comme dans les contes pour enfants, mais j’ai appris aussi que la cruauté n’a d’égale que la bonté.

La Terre me paraît encore plus belle aujourd’hui. Ses forêts, ses montagnes, ses plaines, ses déserts, ses océans, sont autant de lieux où la beauté de son art s’exprime à l’infini.

Mon voyage me permet également de mieux apprécier mon cher pays, la France. Notamment pour la diversité de ces régions et la richesse de sa culture. Pour son climat tempéré et ses quatre saisons. Pour la variété de sa cuisine !

Je suis contente d’être arrivée jusqu’à cette étape symbolique d’une année de voyage autour du monde. Je reste encore dans l’expectative pour l’année qui arrive. Mais je suis sereine quand à l’accomplissement de cette incroyable aventure.

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Merci enfin à vous tous, mes fidèles lecteurs qui me donnez bien plus que du courage lorsque vous me déposez un commentaire plein de bonnes intentions. Un remerciement tout particulier à ma marraine Josiane, ma tante Odile et ma tante Françoise. Fidèles parmi les fidèles !

J’espère vous emmener avec moi encore longtemps.

A bientôt…

–> Et pour voir un rapide tour d’horizon de l’année WYSWorld, n’hésitez pas à cliquer ici :

WYSWorld : un an sur la route !

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