Voilà maintenant un peu moins d’un mois et demi que je suis arrivée en Australie. J’ai d’abord passé un bon mois à Melbourne, chez mon amie Angelina où l’on a fêté Noël sous le soleil, entourée de sa belle-famille australienne, et de ma cousine Aurore, qui m’avait rejoint pour l’occasion. Puis, j’ai fêté le Jour de l’an avec cette dernière, dans la maison d’Angelina (partie quelques jours) encerclée de feux d’artifice !

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Pour le premier week-end de l’année, Aurore et moi avons loué une voiture et avons vadrouillé trois jours aux alentours de Melbourne. Nous sommes d’abord allées jusqu’à Phillip Island où j’ai vu mes premiers koalas et mes premiers wallabys (= kangourous de petite taille). Mais cette île est connue surtout pour la parade nocturne de ses petits manchots pygmées bleus. A cette époque de l’année, les petits qui attendent leurs parents près du nid, commencent à avoir un pelage d’adulte mais portent encore leur duvet au niveau de leur cou, comme s’ils avaient un boa. Les voir se dandiner en marchant avec un boa de plumes sur les épaules est vraiment très rigolo ! Le soir, nous avons dormi chez une amie de ma cousine, Sophie, une australienne qui nous a fait la visite du reste de l’île notamment de sa pointe qui se jette dans l’océan.

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Là, se trouvaient des colonies de manchots, de mouettes et plus au large de lions de mer. Il y avait un vent à décorner les boeufs mais un soleil éclatant. L’île était envahie par les estivants ce qui lui donnait des airs de l’île d’Oléron pendant la haute saison. Je retrouvais donc une ambiance qui m’était familière, ce qui n’était pas fait pour me déplaire.

Nous avons ensuite quitté l’île et sommes remontées vers le nord à Healesville. Le paysage sec s’est transformé en collines recouvertes de grandes forêts d’eucalyptus. Nous avons visité le très réputé sanctuaire de cette petite ville qui n’était en fait qu’un zoo de luxe (luxe pour les hommes mais pas forcément pour les animaux). Nous avons pu y voir notamment l’ornithorynque (“platypus” en anglais). Mais ce sanctuaire qui appartient au zoo de Melbourne n’offre que peu d’espace aux animaux. Et j’ai pu croiser le regard d’un jeune koala qui s’ennuyait ferme dans son enclos. Même si les koalas dorment 20 heures par jour, ils ont besoin d’un espace ouvert assez grand pour aller d’eucalyptus en eucalyptus.

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Nous y avons aussi croisé des dingos (chiens sauvages qui vivent dans le bush australien) tenus en laisse par le personnel du zoo pour les balader dans les allées du parc. Eux non plus n’avaient pas l’air d’être très heureux. Heureusement, il en existe encore en liberté dans le reste du pays. Il y avait également le diable de Tasmanie, un petit marsupial en voie d’extinction mais encore en liberté sur l’île de Tasmanie.

Puis nous sommes remontées encore plus au nord vers le lac d’Eildon (Eildon lake), encastré dans une vallée près du parc national Alpine (Alpine National Park), mais attention rien à voir avec nos Alpes. Les montagnes sont beaucoup plus petites.

Dans les arbres qui bordaient la route, nous avons pu observer des centaines de cacatoès (“cockatoo” en anglais). Ces sortes de perroquets blancs à huppes jaunes sont très bruyants en groupe. Ils se déplacent comme des grands nuages et parfois leurs rassemblements peuvent comporter plusieurs centaines d’individus. Un spectacle impressionnant surtout pour moi qui n’en avais vu jusque-là qu’emprisonnés dans des cages en France.

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Après le départ de ma cousine, je suis restée quelques semaines chez Angelina. C’était pour elle la pleine saison des marchés d’été. Je l’ai donc aidé un peu dans son stand de bijoux et vêtements. C’était une sacrée expérience. Jour après jour, je découvrais un nouveau village aux alentours de Melbourne, dans l’état du Victoria. Pour les australiens, c’était les vacances d’été et j’ai pu me plonger dans l’atmosphère estivale du pays d’Oz. J’ai ainsi découvert les petites villes côtières de Torquay, Geelong, Portarlington, Ocean Grove, Queenscliff ; et celles du nord de Melbourne, dans les terres : Echuca, Bendigo.

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Après un mois passé à Melbourne, j’ai repris la route vers Sydney. Une journée de 14h de bus m’a permis de relier les deux villes via Canberra, la capitale.

J’y ai retrouvé ma cousine Aurore pour deux jours bien remplis à visiter cette superbe ville. Nous étions logées chez une amie à elle, Raphaelle, qui nous a fait découvrir les plus beaux endroits de Sydney. Puis ma cousine est repartie en France et je suis restée un jour de plus.

Quitter Angelina après un mois chez elle, puis quitter ma cousine qui repartait en France, ont été des moments bien difficiles. Après presque un an de voyage, l’envie de revoir mon pays est de plus en plus forte. Mais néanmoins, dès que je pense à ce qui m’attend encore sur ma route, j’avoue que mon envie de continuer l’est davantage.

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J’ai donc quitté cette belle ville de Sydney pour remonter la côte est du pays. Après un autre long voyage en bus de 16h je suis arrivée à Surfers Paradise (sur la Gold Coast), chez un couple d’amis français que je n’avais pas vu depuis 11 ans ! Anne et Evren ont deux enfants adorables : Daniel l’aîné (12 ans) et la petite Gabby (Gabrielle, 3 ans). Lorsqu’ils ne travaillent pas, ils me font visiter les environs. Hier, nous sommes allés à Byron Bay, haut lieu mythique australien. Un petit village originellement hippie mais devenu trop touristique à mon goût. Après le déjeuner, nous sommes montés jusqu’au phare qui dominait la baie. Malheureusement, le temps a tourné et une violente pluie nous a trempé jusqu’aux os ! J’avais l’impression d’être allée sous une douche toute habillée !  Sur le chemin du retour, nous nous sommes arrêtés dans un autre village, Mullumbimby, qui nous a offert une plus grande part d’authenticité. Dans une petite boutique remplie de boîtes transparentes contenant mille et une surprises gustatives, nous y avons acheté quelques produits naturels comme des baies séchées ou des fruits confits.

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Les paysages sur la Gold Coast sont beaucoup plus verts que ceux de la région de Melbourne qui étaient secs et jaunes comme de l’or. Lorsque j’y étais, il y a eu d’ailleurs beaucoup d’incendies notamment dans le nord du Victoria. Les températures dépassaient souvent les 40°C. Etant maintenant plus au nord et donc plus près de l’équateur, le temps est légèrement différent bien que toujours très changeant au cours de la journée. Les températures sont chaudes mais plus supportables et les pluies sont plus fréquentes.

Je m’approche de la barrière de corail qui sera l’une de mes prochaines destinations. Mais pour l’instant, ma grande préoccupation est de trouver un travail. N’ayant qu’un visa touristique, la chose est plus corsée mais pas impossible. J’ai désormais épuisé toutes mes économies. Lorsque je suis partie, je savais que la somme réunie ne me permettrait que de “tenir” un an et qu’il me faudrait trouver un travail et faire appel à d’éventuels sponsors pour continuer mon périple. Et nous y sommes ! Le temps a passé vite et je dois maintenant renflouer les caisses avant de repartir vers l’Asie. Les dons pour mon association ARA sont les bienvenus. Ils m’aident à voyager mais surtout à faire le déplacement d’une association à une autre lorsque je rends visite aux différentes structures de la protection animale dans chaque pays. La Nouvelle-Zélande et l’Australie étaient les deux pays les plus onéreux de mon voyage. L’Asie puis l’Afrique sont maintenant devant moi. Mais si je ne trouve pas les fonds nécessaires, je ne tarderai pas à revenir en FranceVais-je rester dans l’aventure ? L’avenir nous le dira ! 🙂

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