Moi qui m’attendais à un immense défilé avec des filles portant des plumes multicolores, des chars de toutes les tailles et des musiciens ambulants, je m’étais trompée sur toute la ligne !
Le carnaval au Venezuela dure du vendredi au mardi gras. Quelques jours fériés pour les vénézuéliens qui en profitent souvent pour partir en vacances. Beaucoup de choses sont donc fermées. A Caracas, de nombreux habitants sont partis pour ce week-end prolongé et la ville est relativement calme.
Je suis donc arrivée dans un contexte idéal car les gens sortent en famille, dans des lieux de détente. Les enfants sont déguisés et heureux de partager des moments avec leurs parents. Tout le monde profite du carnaval à sa façon. L’attitude paisible et joyeuse de chacun m’a très souvent fait oublier que Caracas est considérée comme l’une des villes les plus dangereuses au monde.
Pendant ces quatre jours passés à travers la ville, j’ai vraiment beaucoup apprécié de voir tous ces bambins déguisés, déambulant ça et là. J’avais un peu l’impression d’être dans un parc d’attraction, où le but principal est de s’amuser autant qu’on veut, et où l’on croise des personnages aussi étranges qu’irréels.
Chaque jour, je découvrais de nouveaux déguisements. Ils étaient portés aussi bien par des tout tout petits (j’ai vu un bébé de quelques mois dans son landau déguisé en petit chat !) que par des enfants déjà bien grands.
On s’aperçoit très vite que certains parents veulent rivaliser d’originalité pour le costume de leur chérubin. En effet, on trouve des déguisements très élaborés, fabriqués avec amour (un tournesol, une poupée, un chevalier,…). Puis, il y a ceux qui sont achetés rapidement dans les magasins spécialisés et dont, du coup, on peut voir la réplique par dizaine (Spiderman, Buzz l’Eclair, Woody le Cowboy de Toy Story, La Belle de La Belle et La Bête, Blanche-Neige, Minnie, des papillons,…).
Mais tous ces déguisements donnent mille couleurs aux rues de la ville. Mille couleurs qui virevoltent sous le soleil. C’est beau et ça donne envie de se poser un moment et de les observer. On se demande toujours qui va-t-on rencontrer au détour d’une rue : un pirate, une fée, un pompier, une coccinelle ? Et quand on croit avoir tout vu, il y en a toujours un qui surgit pour vous impressionner.
Les minois des enfants sont parfois maquillés. Ils portent souvent des chapeaux ou des bandeaux sur la tête. Certains ont des accessoires comme des épées, des serre-têtes avec les oreilles de Mickey, des glaives laser, des baguettes magiques. Et ce sont à coup sûr les parents qui finissent par les porter et courir derrière leurs heureux propriétaires.
J’ai essayé de me remémorer la sensation et l’émotion que j’avais lorsque, petite, je portais fièrement mon beau costume, tant rêvé les jours précédents. Et je pouvais constater cette même émotion dans les yeux des petits vénézuéliens qui s’agitaient autour de moi.
Pour agrémenter la fête, des vendeurs ambulants vous proposent des sachets de confettis et des bombes fils serpentins. Les enfants adorent ça et y ajoutent des bombes d’une sorte de mousse à raser. Il y a aussi les bombes à eau : petits ballons remplis d’eau que l’on fait exploser à côté de sa cible. Plus rarement, et plus tardivement dans la journée, il y a les fameux pétards.
Une chose est sûre, c’est que je ne suis pas prête d’oublier ce merveilleux accueil que m’avait réservé le Venezuela pour ces premiers jours de voyage !
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Carnaval de Caracas
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