Jamais le temps n’aura passé aussi vite ! Dans mon dernier article, je vous annonçais que j’allais passer la frontière Pérou / Bolivie et dans celui-ci, je vous annonce que, dans trois jours, je passerai la frontière Bolivie / Chili !

Entre temps, j’en ai vu des choses ! Surtout de beaux paysages sur l’Altiplano bolivien, très aride et avec une luminosité parfois aveuglante.

A la frontière entre le Pérou et la Bolivie, j’ai dû payer un petit supplément car j’étais restée plus longtemps que prévu. Le bus a bien failli repartir sans moi ! Une belle frayeur ! Le premier village bolivien portait le nom de Copacabana, sur une presqu’île du lac Tititcaca. Je suis arrivée en pleine fête où des gens venaient des quatre coins des alentours pour faire bénir leur véhicule par un prêtre devant la cathédrale. Puis ils les arrosaient de champagne, de vin pétillant, et même de coca cola ! Surprenant ! Les véhicules étaient décorés, surtout à l’avant, par des fleurs, réelles ou en papier crépon, de toutes les couleurs.

C’est de là que se prenait le bateau pour la fameuse île du Soleil. Toute une journée de marche sur la crête pour revenir avec un pilote de bateau complètement ivre ! Là aussi, sueurs froides ! Mais tout s’est bien terminé, fort heureusement !

Bref, la Bolivie commençait bien ! La suite a été moins agitée, rassurez-vous, mais tout aussi haute en couleur. La pauvreté est encore plus marquée qu’au Pérou. La vie est rude. Le climat très dur à supporter, surtout à cette période de l’année, car le soleil tape très fort et le froid est très pénétrant.

Sur ces deux semaines boliviennes, je n’ai pas quitté l’Altiplano, oscillant entre 3000 et 4000 mètres d’altitude !

La Paz, l’une des plus grandes villes, est impressionnante par sa planification car elle est toute en longueur, suivant la pente de la vallée, où elle s’y verse comme un gros serpent. J’y ai rencontré Elvia et Anita, deux femmes formidables, à la tête de l’association APLAB, pour la sensibilisation des personnes au respect des animaux. J’ai aussi visité le site archéologique de Tiwanaku, vestiges d’une importante civilisation. Le 6 août, j’ai vécu à nouveau une fête nationale, puisque c’était l’anniversaire du jour de l’Indépendance ! Dix jours après celle du Pérou ! On s’habitue à la fête, croyez-moi !

Je me suis rendue ensuite à Oruro, où cette même association se bat contre le trafique d’animaux sauvages dans les marchés de la ville, ainsi qu’à la fermeture de son zoo. Etablissement que j’ai visité et dans lequel j’ai pris plein de photos.

Cyntia, Jorge et Raul, des bénévoles de l’association, nous ont fait visiter, à Lucie et à moi, leur belle petite ville, ancienne ville minière, où se trouve également la plus grande statue d’Amérique du Sud, une vierge à l’enfant, toute neuve !

Puis nous avons passé quelques jours à Sucre, la ville blanche. Ville coloniale avec quelques jolies places et de belles églises, nous avons assisté à un défilé d’artisans boliviens, organisé par des étudiants québécois, sous la verrière de la cour intérieure de la maison de la Culture.

Nous sommes allées ensuite à Potosi, à plus de 4000 mètres d’altitude. Arrivées un dimanche, il n’y avait pas grand chose à faire dans ce froid glaciale, à part d’aller au cinéma ! Un vieux cinéma avec des sièges en bois qui font un bruit claquant quand ils se referment, et où l’on y passe en majorité des films hollywoodiens.

Nous sommes maintenant à Uyuni, porte d’entrée du désert de sel du même nom, le plus grand du monde ! Nous partons demain pour trois jours d’excursion en 4×4 à travers le Salar et le sud Lipez, des beautés de la nature, désertiques et spectaculaires. Nous finirons notre périple en traversant la frontière avec le Chili pour aller à San Pedro d’Atacama, en bordure d’un autre désert de sel, chilien cette fois-ci ! Ce sera donc mes trois derniers jours en Bolivie. Je n’y serai restée que deux semaines, me calant sur le planning de ma partenaire de voyage, Lucie, qui doit traverser ses pays plus rapidement. Cela rattrapera une partie de mon retard mais me donnera le sentiment étrange de ne pas en avoir profité autant que dans les quatre premiers pays dans lesquels je suis passée.

Mais en Bolivie, j’aurai aussi fêté mes six mois de voyage ! Etape importante, qui m’a permise de me dire que le temps était finalement vite passé. Je suis maintenant au quart de cette fabuleuse aventure ! La chance que j’ai eu jusqu’à présent est de pouvoir parler la même langue et donc ainsi de pouvoir communiquer aisément sur tous les sujets. Ce qui ne sera pas toujours le cas…

La Bolivie est un magnifique pays. Les vêtements de chacun sont des arcs en ciel de couleurs qui tranchent avec le paysage aride. Les femmes sont coiffées de beaux chapeaux d’où sortent deux longues tresses terminées par des pompons. Elles portent des jupes bouffonantes qui leur donnent des airs de toupies-poupées russes ! Elles ont, la plupart du temps, un grand tissu très solide qu’elles nouent et enfilent autour de leurs épaules, ce qui leur sert à porter une charge, souvent lourde, ou à transporter leur jeune enfant. On ne peut pas rester indifférent aux enfants de Bolivie, surtout quand deux petites billes noires vous regardent, surmontant une paire de joues rougies par le froid. Ils ont le regard des enfants qui voient quelque chose pour la première fois, à la fois curieux et étonnés.

La Bolivie, c’est également un pays où internet fonctionne très mal, comme vous avez pu le deviner ! J’espère donc qu’au Chili, je trouverai une meilleure connexion pour vous envoyer mes photos du Pérou et de Bolivie !

Les trois prochains jours s’annoncent à la fois difficiles et inoubliables. Difficiles, car il fait déjà très froid ici à Uyuni et on nous a annoncé un froid encore plus saisissant, surtout pendant la nuit, avec des -15°C ! Il y aura peu ou pas d’électricité, idem pour l’eau courante et l’eau chaude ! Mais ce que l’on s’apprête à découvrir s’avère être impressionnant de beauté par son immensité et sa pureté.

Je vous raconterai tout ça, une fois arrivée au Chili !

A bientôt…

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