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C’est depuis Paracas, à 4h au sud de Lima, que je vous écris mais il s’est passé beaucoup de temps depuis mon dernier message.

Finalement, lorsque j’ai quitté Trujillo, ce n’était pas pour Lima, car la manifestation a bien bloqué la route et aucun bus ne pouvaient partir avant le lendemain. Ne voulant pas rester plus longtemps à Trujillo, j’ai donc pris une destination un peu au hasard, la prochaine pour laquelle les bus partaient ! En ne sélectionnant pas une ville dans laquelle j’avais été, Huaraz est apparu ! Ca tombait bien, ça me rapprochait de Lima et j’en avais entendu parlé sans avoir le temps de m’y rendre. C’est comme ça que je suis partie à 22h dans un bus première classe (il ne restait que ça et cela correspondait au même prix que pour mon trajet vers Lima). J’avais oublié à quel point le luxe était confortable : siège en cuir (faux cuir), plein d’espace pour s’étirer, petit plateau repas comme dans un avion, steward à votre service, couverture polaire et petit coussin. Enfin bref, après toutes ces émotions, je puis vous assurer que c’était fort agréable !

Je suis arrivée à Huaraz au petit matin. Huaraz, nichée dans la vallée entre la cordillère noire et la cordillère blanche, à 3000 m d’altitude, la Chamonix péruvienne est aussi la capitale de l’amitié international. C’est là que se retrouvent tous les alpinistes pour aller faire leurs expéditions. Je me suis donc laissée emporter par cette ambiance montagnarde que je n’avais pas ressenti depuis longtemps.

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J’y ai passé trois jours formidables. Je logeais dans une auberge en centre ville où les mineurs de mines d’or venaient dormir. Je les croisais donc en tenu de mineurs, casques à la main, complètement épuisés, ne souhaitant qu’une seule chose : prendre une bonne douche et dormir. La terrasse sur le toit m’a permis de profiter d’une vue panoramique imprenable sur les cimes des montagnes qui nous encerclaient. Je me suis régalée ! J’ai aussi fait une excursion d’une journée pour visiter les villages de la vallée, notamment celui de Yungay, qui a vécu un terrible tremblement de terre en 1970. C’était très émouvant. Je suis aussi tombée amoureuse de la lagune de Llanganuco, avec ses eaux bleues turquoises qui amplifient l’orangé des troncs des arbres qui la bordent, les quenuales. Leurs troncs forment plusieurs couches fines, comme des papiers de soie, et on dirait qu’ils pèlent comme des serpents. Spectaculaire ! Le vent glaciale qui s’engouffre dans l’étroit passage entre les deux montagnes où elle se trouve, n’aura pas eu raison de moi. J’étais très euphorique mais un peu essoufflée par mon footing à 3850 m d’altitude, dû au peu de temps qu’on m’a laissé pour en profiter.

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Lors de cette excursion, j’ai rencontré un couple de Lima qui était venu à Huaraz pour le week-end avec leur fille. Nous nous sommes quittés en nous promettant de nous revoir dans la capitale.

Etant dans la sierra (c’est comme ça que l’on dit la montagne ici), l’une des spécialités de Huaraz est le cochon d’Inde à la broche ! J’avais découvert ça au sud de l’Equateur et je l’ai retrouvé dans plusieurs régions du Pérou. On le présente parfois entier avec la tête et les pattes. Vous imaginez bien que je n’ai pas voulu goûter à cette spécialité péruvienne, bien que très appréciée à travers tout le pays.

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J’ai fini par reprendre un bus qui m’a enfin amené à Lima. Mon auberge, de style coloniale, se trouvait dans le quartier de Miraflores, un quartier chic mais sûr de Lima, qui borde la mer par des falaises impressionnantes, faites de terre et de galets. J’y suis restée d’abord car je voulais découvrir la ville, rendre visite à une association de protection animale et faire quelques achats que je ne trouvais qu’à Lima. Mais au lieu des 4 jours que je m’étais fixés, je suis restée beaucoup plus longtemps…presque deux semaines ! Tout d’abord car mon problème de carte bancaire de Trujillo m’y a obligé et ensuite parce que j’ai été grippée 4 jours. Ici, à Lima, le ciel est couvert quasi-constament et une chape de nuages blanchâtres domine la ville en lui imposant bien souvent une froide humidité qui vous glace rapidement. Entre-temps, j’ai passé une soirée avec la famille connue à Huaraz, j’ai rencontré un slovène perdu entre deux avions, et j’ai revu le président de l’association Amazonia Viva qui m’avait reçu à Juanjui. De plus, j’ai interviewé une femme qui s’occupe des chats qui vivent dans le parc Kennedy de Miraflores. J’ai aussi fait la connaissance de Lucie, l’amie d’une amie, qui fait son tour du monde en sens inverse du mien. Nos chemins se croisent à Lima et nous avons projeté de faire un bout de route ensemble jusqu’en Bolivie.

Nous attendions que mes soucis bancaires se résolvent mais ne voyant rien venir, nous avons décidé de quitter quand même cette belle capitale qui ne me laissera pas indifférente. Nous sommes donc parties ce matin pour Paracas, petit village en bordure d’une réserve naturelle maritime. Demain, nous faisons une excursion toute la journée, d’abord en bateau pour aller voir les otaries et les pingouins, puis en bus pour visiter le nord de la réserve, très désertique. Ici, il fait froid la nuit, mais nous pouvons enfin profiter d’un soleil radieux qui nous réchauffe le corps et le coeur.

A bientôt…

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