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La « mitad del mundo » sur la ligne de l’équateur, un pied dans chaque hémisphère !

C’est après vous avoir laissé des semaines sans nouvelles que je réapparais enfin avec plein d’aventures croustillantes ! Veuillez me pardonner, mes chers lecteurs, pour cette longue et insoutenable attente. La Colombie m’aura donné que peu de temps pour me reposer et depuis mon arrivée en Equateur, les connexions internet ne sont vraiment pas terribles.

Je vous raconterai la suite de mes aventures vénézuéliennes et colombiennes dans un prochain épisode, je vous parlerai aussi des fabuleuses rencontres que j’ai faites lors de mes visites dans les associations animalières et des superbes séjours que j’ai passés chez mes différents hôtes.

Après trois mois et demi de voyage, mon espagnol s’est considérablement amélioré et je peux écouter désormais la télévision ou la radio sans réelle gêne. Je comprends la plupart de mes interlocuteurs sauf s’ils ont un accent à couper au couteau ! J’ai pris le rythme du voyage et je me suis surprise la dernière fois à avoir intégré pleinement et sans m’en rendre compte le changement constant de lieux où dormir.

Pour ceux qui aiment les chiffres, sachez que je tiens un tableau de compte des transports et des lieux différents où je dors.

Ainsi je peux vous dire par exemple que, jusqu’à aujourd’hui, je suis montée dans 67 voitures (27 au Venezuela, 27 en Colombie et 13 en Equateur), 51 bus (3 au Venezuela, 31 en Colombie et 17 en Equateur), 17 cars (2 au Venezuela, 10 en Colombie et 5 en Equateur), 4 avions (au Venezuela), 3 bateaux (1 au Venezuela, 1 en Colombie et 1 en Equateur), 8 pirogues (6 au Venezuela et 2 en Colombie), 8 métros (2 au Venezuela et 6 en Colombie), montée sur 1 moto au Venezuela, 3 chevaux (2 en Colombie et 1 en Equateur), et 1 vélo en Equateur, et je ne vous parle pas des téléphériques et du funiculaire ! 🙂

J’ai dormi dans 38 endroits différents dont 2 dans des hamacs et 5 dans des bus !

C’est vous dire le rythme effréné de mes journées ! Vous comprendrez un peu mieux pourquoi il ne m’était pas toujours facile de me poser et d’écrire sans être complètement crevée !

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Frégate magnifique (mâle) sur l’île de la Plata

Je suis actuellement sur la côte pacifique, dans le grand village de Puerto Lopez, où je suis arrivée il y a trois jours.

Situé au creux d’une anse, une partie de la plage est envahie par les bateaux des pêcheurs, le plus souvent bleu et blanc. De grands oiseaux marins, d’un noir intense, les frégates magnifiques, survolent le périmètre et laissent sur le sol leur ombre impressionnante, à la forme d’un grand M. Quelques pélicans (pélicans péruviens) se laissent bercer par les vagues en flottant tranquillement ou en squattant le pont des bateaux. Le soir venu, des milliers de petits oiseaux, semblables à des hirondelles (mais que je n’ai pas encore réussi à identifier réellement) viennent se rassembler sur les lignes électriques de la place du village face à la mer, faisant ainsi un remake du film d’Hitchcock. Les rues principales sont bitumées mais les autres ressemblent plutôt à des pistes ensablées. Les bâtiments ne sont pas très hauts et les façades des petites maisons sont généralement colorées. Le vent marin les aura un peu façonnées à sa façon mais ça leur donne un air de village de pêcheur d’antan que j’aime beaucoup. Le front de mer est jalonné de restaurants et d’hôtels qui rappellent qu’à la haute saison, le village est peuplé de touristes. J’ai pu le constater ce week-end car vendredi était un jour férié, ici en Equateur, et tout le monde en a profité pour passer les trois jours sur la côte ! En effet, vendredi et tout le week-end, on a fêté l’investiture du président, Rafael Correa, qui a été réélu pour un nouveau mandat de quatre ans. La plupart des équatoriens l’aiment bien ce qui leur a permis de faire la fête pendant trois jours. Et pour clore ce fabuleux week-end, dimanche soir, c’est l’Equateur qui a gagné contre la Colombie lors de la finale de la coupe d’Amérique qui avait lieu à Mexico. Donc tout le monde était content !

Quant à moi, je me ressource près de l’océan et je retrouve toutes les sensations que je connais de chez moi et qui me manquent : l’air de la mer, le bruit des vagues et leur va-et-vient incessant, les longues marches sur la plage, le regard imperturbable scotché sur l’horizon, l’odeur du poisson frais, les grains de sable sur la peau, le sel sur les lèvres, les baignades euphoriques et bienfaisantes, une luminosité éblouissante,… et un sentiment de bien-être que seul l’océan sait me donner.

Puerto Lopez se trouve dans le parc naturel de Machalilla, qui est constitué d’une forêt humide et d’une partie maritime qui regroupe quelques iles dont l’ile de la Plata. J’ai pu la découvrir samedi, et c’était vraiment fabuleux. C’est à une heure de bateau rapide. Sur la route, on a pu assister à l’impressionnant spectacle des raies manta qui s’amusaient à sortir le bout de leur aile comme un aileron de requin, ou plus inoubliable encore, qui sautaient au-dessus de l’eau et retombaient comme des baleines ! J’en rêve encore tellement c’était incroyable et spectaculaire ! Imaginez un peu, ces êtres inoffensifs, au dos noir et au ventre blanc, mesurent 7 à 9 mètres d’envergure et peuvent peser jusqu’à trois tonnes !

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Fou à pieds bleus (jeune mâle) sur l’île de la Plata

A notre arrivée sur l’île, nous avons été accueillis par des tortues marines, mes premières que je vois en liberté ! Elles étaient vraiment très belles. On nous a dit que c’était des mâles, que les femelles étaient un peu plus grosses et allaient pondre la nuit sur la plage. J’ai par la suite pu voir effectivement leurs lieux de ponte. J’ai vu également ceux des fous à pieds bleus et ceux des frégates, dont les mâles gonflent une grande poche rouge vif sur leur gorge pour séduire les femelles (ah ! ces mâles ! toujours à vouloir faire les beaux !). Observations que j’ai pu faire lors d’une longue balade sous un beau soleil insulaire. On a pu s’approcher de près et c’était époustouflant de voir ces grands oiseaux marins se rassembler en masse sur le haut des falaises. Falaises en bas desquelles j’ai pu faire un peu de plongée masque-tuba.

Une belle journée que, vous vous en doutez, j’ai savourée avec délectation.

Il y a quelques jours, j’étais dans un plus petit village, toujours sur la côte, du nom de Canoa. Là-bas, je vous ai fait une petite vidéo. J’espère que vous pourrez la lire, mais soyez indulgents car le son et la prise de vue sont tout à fait moyens. C’était juste pour vous faire profiter un peu de mon voyage.

Vous pouvez la lire ici :

Je m’excuse encore de ne pas vous avoir écrit depuis si longtemps. Je vais désormais vous donner plus de nouvelles, plus brèves mais plus régulières.

Demain, je pars tôt avec un guide pour passer la journée à cheval dans la forêt humide pour y observer les animaux. Je vous raconterai tout ça…

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Forêt humide équatorienne vers Mindo

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